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Amazon investit dans Fable et son service Showrunner, le « Netflix de l’IA »

  • Photo du rédacteur: ARKTechNews
    ARKTechNews
  • 1 août
  • 2 min de lecture

La société Fable Studio, basée à San Francisco et fondée en 2018 par Edward Saatchi et Pete Billington, lance Showrunner, une plateforme d’intelligence artificielle permettant à quiconque de générer des épisodes animés à partir de simples prompts ou d’une photo. Cette capacité inclut l’écriture du scénario, les dialogues, la voix et l’animation complètes, grâce au modèle propriétaire SHOW‑2. Amazon, via son Alexa Fund, a investi dans le projet à l’occasion du lancement public de la plateforme après plusieurs mois de tests privés auprès de 10 000 utilisateurs.


Des contenus interactifs et personnalisables

Fable propose dès aujourd’hui deux séries originales accessibles aux utilisateurs : Exit Valley, une comédie satirique dans le style "Family Guy" inspirée de la Silicon Valley, et Everything Is Fine, une comédie romantique fantastique. Le concept clé est la « télévision jouable » : chacun peut s'insérer dans les histoires, modifier des épisodes et créer de nouvelles scènes en utilisant leurs propres images ou idées. Les utilisateurs ont accès gratuitement à la plateforme aujourd’hui, mais un abonnement payant sera rapidement introduit, avec un tarif estimé entre 10 et 40 $ par mois, en fonction du nombre de scènes générées.

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Modèle économique centré sur les détenteurs de contenu

Fable envisage un système de partage de revenus équitable : si une personne utilise une création originale d’un autre pour développer du nouveau contenu, elle reçoit environ 40 % des revenus générés. L’entreprise est en discussion avec des studios majeurs comme Disney et Lucasfilm pour permettre l’usage de leurs univers narratifs à travers des modèles entraînés spécifiquement sur ces franchises. Ce modèle ouvrirait des opportunités de monétisation et d’engagement direct avec les fans tout en respectant les droits de propriété intellectuelle.


Des ambitions, mais des doutes exprimés

Le PDG Edward Saatchi mène le projet avec une vision ambitieuse : transformer l’IA en un nouveau médium narratif permettant la co-création de contenus avec le public. Toutefois, il reconnaît lui-même que l’idée est encore expérimentale : « Peut-être que personne ne sera intéressé », a-t-il déclaré, soulignant le caractère incertain du marché pour ce type de production interactive.


Enjeux et critiques du secteur

La technologie soulève des controverses, notamment sur ses implications pour les métiers créatifs. Les premiers tests avaient permis la diffusion non autorisée d’épisodes de South Park, ce qui avait suscité des critiques fortes, notamment de la Writers Guild and SAG-AFTRA. L’éthique de l’utilisation de contenus existants et la qualité artistique suscitent des interrogations sur la valeur réelle et la viabilité à long terme de ce modèle.



Sources :

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