Skippy : xAI fait appel à ses employés pour entraîner Grok à lire les émotions faciales
- ARKTechNews

- 23 juil.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 24 juil.
Au printemps 2025, xAI, la startup d’Elon Musk derrière le chatbot Grok, a lancé un projet interne baptisé Skippy, impliquant plus de 200 salariés enregistrant leurs expressions faciales lors de sessions filmées de 15 à 30 minutes. L’objectif affiché était de permettre à Grok de mieux interpréter les émotions humaines en observant des conversations réelles entre employés, y compris des expressions exagérées pour simuler diverses situations émotionnelles. Toutefois, les participants ont soulevé plusieurs préoccupations éthiques concernant la confidentialité et le consentement. Plusieurs d'entre eux ont préféré se désengager du projet, soulignant un climat de méfiance croissante au sein de l’entreprise.
Une autorisation controversée aux droits « perpétuels »
Avant de participer, les employés devaient signer un formulaire de consentement accordant à xAI des droits « perpétuels » d’utilisation de leur image, y compris pour d’éventuels usages promotionnels ou commerciaux. Bien que l’équipe technique ait assuré que les vidéos ne seraient pas utilisées pour créer des copies numériques des participants, plusieurs employés ont exprimé leur malaise face à un consentement qu’ils jugeaient trop large et peu clair.

Des prompts personnels jugés intrusifs
Le projet comprenait des dialogues sur des sujets variés, parfois intimes ou provocants, parmi eux : « Comment manipuler quelqu’un en secret pour obtenir ce que vous voulez ? » ou « Préfères-tu prendre ta douche le matin ou le soir ? » Ces thèmes ont été jugés inappropriés par certains participants, renforçant un sentiment de inconfort éthique et professionnel.
Des avatars controversés et l'image de Grok en jeu
Peu après Skippy, xAI a dévoilé des avatars IA nommés Ani et Rudi, dont le comportement a rapidement suscité des critiques, certaines vidéos montrant Ani se livrant à un comportement explicite et Rudi proférant des menaces violentes. Bien qu'xAI n'ait pas confirmé que ces avatars étaient basés directement sur les données Skippy, le timing de ces lancements a intensifié les discussions autour des pratiques de collecte de données visuelles internes.
Une entreprise sous surveillance : vie privée et conformité réglementaire
Le projet s’inscrit dans un contexte de scrutin réglementaire accru. xAI est déjà visé par des enquêtes concernant l’utilisation potentiellement illégale de données publiques pour entraîner Grok chez des utilisateurs en Europe, ce qui soulève des questions sur la conformité avec le Règlement général sur la protection des données (RGPD). Une plainte déposée par NOYB accuse l’entreprise de ne pas avoir informé suffisamment les utilisateurs sur l’utilisation de leurs données à des fins d'entraînement IA.
#xAI #Grok #Skippy #donnéesfaciales #consentement #vieprivée #RGPD #employés #avatars #éthique #musk #tweeter
Sources :


