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Tesla expose son robot Optimus en Chine et veut le lancer cette année

  • Photo du rédacteur: ARKTechNews
    ARKTechNews
  • 28 juil.
  • 3 min de lecture

Le 27 juillet 2025, Tesla a exposé son robot humanoïde Optimus Gen 2 à l’occasion de la Conférence mondiale sur l’intelligence artificielle organisée à Pékin. Le robot était placé dans une vitrine, immobile, à côté d’un Cybertruck. Contrairement à d'autres fabricants présents, Tesla n’a effectué aucune démonstration active sur scène. La mise en scène a néanmoins attiré une forte affluence.


Objectifs de production et problèmes techniques

Tesla ambitionne une production à petite échelle d’Optimus dès la fin 2025, avec une montée en puissance prévue pour 2026 pouvant atteindre jusqu’à 100 000 unités. Cependant, d’après des informations issues de la chaîne d’approvisionnement, seuls 1 000 exemplaires auraient été produits avant un arrêt imposé. Les ingénieurs auraient identifié plusieurs problèmes : surchauffe des moteurs articulaires, autonomie insuffisante de la batterie, et durabilité limitée des transmissions.

Tesla expose son robot Optimus en Chine et veut le lancer cette année

Une concurrence locale déjà bien implantée

La Chine dispose d’un écosystème robotique très avancé. Lors du même événement, plusieurs entreprises locales ont présenté des robots humanoïdes capables de marcher, d’interagir avec les visiteurs, de jouer de la musique ou encore de manipuler des objets. Des sociétés comme Fourier Intelligence ou UBTech figurent parmi les plus visibles, avec des prototypes fonctionnels déjà testés en usine.


Soutien massif de l’État chinois

Les autorités chinoises ont fortement investi dans ce secteur. Pékin et Shanghai ont chacun annoncé la mise en place de fonds publics totalisant plusieurs milliards de dollars pour soutenir la recherche, le développement et l’industrialisation des robots humanoïdes. Ces aides permettent aux fabricants locaux de proposer des machines à des prix compétitifs, parfois en dessous des 30 000 dollars, en tirant parti d’une chaîne d’approvisionnement 100 % nationale.


Tesla dépendante des composants critiques

Tesla fait face à une difficulté majeure : sa dépendance envers les matériaux stratégiques produits en Chine, notamment les aimants à base de terres rares. Pékin a imposé des restrictions sur ces composants, notamment l’obligation de garantir qu’ils ne seront pas utilisés à des fins militaires. Cela complique l’approvisionnement de Tesla, qui reste tributaire de ces pièces pour ses prototypes Optimus.


Pression sur les coûts et la stratégie d’intégration

Contrairement aux industriels chinois qui conçoivent, fabriquent et assemblent localement à bas coût, Tesla n’a pas encore réussi à réduire le prix de revient d’Optimus à un niveau compétitif. Les experts estiment qu’en l’état actuel, Tesla ne pourra pas commercialiser le robot à un tarif proche de 20 000 dollars sans externaliser une partie importante de sa fabrication vers la Chine ou revoir en profondeur son architecture produit.


Perspectives de marché en pleine expansion

Selon une étude de Goldman Sachs, le marché mondial du robot humanoïde pourrait atteindre 38 milliards de dollars à l’horizon 2035. La Chine est aujourd’hui en tête sur le plan industriel, avec une progression prévue de 2 400 unités vendues en 2024 à plus de 7 000 en 2025. Cette croissance est alimentée par une stratégie nationale structurée, des subventions massives et une volonté d’automatiser les chaînes de production.


Une avance technologique fragilisée

Bien que Tesla conserve une certaine avance en matière d’intelligence artificielle embarquée, notamment grâce à son expérience dans la conduite autonome, cette supériorité ne suffit pas face à des concurrents qui maîtrisent l’ensemble de la chaîne industrielle. L’avantage technologique pourrait être rapidement dépassé si Tesla ne parvient pas à résoudre ses problèmes de fabrication et à s’adapter aux contraintes du marché chinois.


La présentation d’Optimus Gen 2 à Pékin symbolise l’entrée officielle de Tesla sur le marché chinois des robots humanoïdes. Toutefois, le constructeur américain fait face à une concurrence redoutable, à des contraintes techniques internes et à des tensions géopolitiques qui limitent ses marges de manœuvre. Sans adaptation rapide, Tesla risque de se retrouver marginalisé dans un secteur où la Chine accélère à un rythme soutenu.



Sources :

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